L'EAU A BORD #4 Témoignages de nos clients

Less is more - je copie cette devise de l’Excess Lab, signifiant que la simplicité est gage d'efficacité, car elle décrit bien le « système de production d'eau », très simple et fiable, que nous utilisons depuis des années au cours de nos croisières dans le golfe de Hauraki, la baie des Îles et l’extrême nord de la Nouvelle-Zélande. D’ailleurs, vous allez rire en le voyant parce que plus simple, cela n’existe pas !

Lors de notre superbe croisière à bord de l’Excess 14 à Cannes, j'ai posé plusieurs questions à Hervé. Toutes concernant l’eau et la météo, car en Nouvelle-Zélande nous naviguons toute l’année et il peut beaucoup pleuvoir l’été. La meilleure période pour faire de la plongée sous-marine est l’automne : le temps est assez calme, mais il fait plus froid. Parfois, il pleut énormément, mais il n’y a pas du tout de vent.

Mes questions étaient donc : peut-on installer un chauffage diesel afin de nous réchauffer après une plongée en automne ? (Oui.) Pourrait-on avoir un poste de navigation orientée vers l’avant pour naviguer à l’abri des intempéries ? (Actuellement, non.) Y aura-t-il des gouttières sur le roof afin de récupérer l’eau ? (C’est un sujet pour le Lab.) Et maintenant, Claire m’a demandé de participer à cet article.

En ce qui concerne l’eau, nous avons fait simple. Less is more : pas de générateur, uniquement des panneaux solaires et une batterie AGM de 600 A/h. Nous naviguons jusqu'à 2 mois tous les étés. Lorsque c’est nécessaire (c’est-à-dire lorsqu’il ne pleut pas), nous nous approvisionnons en eau sur les quais de l’île de la Grande Barrière, d’Opua et de KeriKeri dans la baie des Îles et à la bouée du port de Whangaroa, dans l’extrême nord du pays. Que ce soit de l’eau de pluie ou de source, la plupart des sources d’eau sont filtrées, mais pas traitées par UV.

Mais parce qu’il pleut souvent, nous utilisons notre « système de production d'eau ». C’est un récupérateur d’eau que j’ai construit il y a des années à partir d’une amarre, d’un seau, d’un tuyau et de ruban adhésif ; 4 composants essentiels qui n’ont jamais faibli en 8 ans d’utilisation.

Voici la marche à suivre : garder le pont supérieur propre, attendre 20 minutes après qu’il a commencé à pleuvoir, puis coincer une extrémité de l’amarre dans le drain du pont supérieur, placer l’autre extrémité au-dessus du seau, mettre le tuyau dans l’entrée du réservoir d’eau avec un chiffon en coton propre afin de filtrer l’extrémité du tuyau, et vérifier que tout fonctionne correctement. Les photos seront sûrement plus parlantes.

Nous ne filtrons pas cette eau, toutes les particules lourdes tombent au fond du seau et, étant donné qu’aucune industrie lourde ne pollue l’atmosphère là où nous allons, nous savons que l'eau est propre.

Nous utilisons cette eau pour nous laver, nettoyer l’équipement de plongée, et faire la vaisselle, à manger et le café. Pour nos toilettes nous utilisons uniquement l’eau de mer et nous n’avons aucun problème, tant que nous changeons les tuyaux du réservoir après quelques années.

Nous buvons de l’eau en bouteilles, que nous recyclons. Nous pourrions facilement installer à bord un filtre de 12 volts et un système de traitement par UV pour bénéficier d’eau potable. C’est ce que nous ferions sur notre Catamaran.

D’où ma demande à Thibaut et Hervé d’installer des gouttières sur le roof de l’Excess avec un simple drain pour que les marins qui naviguent dans le Pacifique et la mer de Tasman puissent récupérer leur propre eau, comme ils le souhaitent, pour ensuite la rediriger vers le réservoir d’eau principal, ou vers un réservoir séparé avant de la filtrer (selon ce que le skipper pense être le plus adapté à l’environnement dans lequel son Excess navigue).

Deux gouttières, deux drains, et les marins se chargent du reste : Less is more.

Roy Savage et Vicki Virtue

roysavagenz@gmail.com