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6 décembre 2023
PROTECTION DES ETRAVES, QUILLONS ET SAFRANS SUSPENDUS
Est ce qu’il serait possible de réfléchir à mieux protéger les étraves, quillons et surtout les safrans suspendus, très exposés ?
Javerne a posé un câble entre les quillons et l’extrémité des safrans, mais c’est bon pour un bout, face un un tronc d’arbre, un ofni ou DCP de plus en plus fréquent et non éclairé de nuit…
Difficile de placer un safran sur crapaudine sur un catamaran, mais bon, nous pouvons y réfléchir…car ça n’arrive pas qu’aux autres…
Merci et bon vent.
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comments
Je vous avoue avoir également réfléchi à la protection des étraves ! Je pensais faire faire des protections inox qui permettraient de protéger des OFNI légers ! Car effectivement, pour le reste , si on veut protéger le bateau de tout il faudrait faire un char d'assaut flottant et ce n'est pas possible 😂 mais déjà des plaques inox serait bien.
Bonne journée.
Dominique
Thank you for bringing this subject up and for details of your experience. You’re right, it doesn’t just happen to other people!
Boats are born of compromises between several criteria, and it’s interesting to reconsider the question of resistance to unidentified floating objects.
Here are a few ideas for consideration:
1 - Change the geometry:
To rephrase your question, we could say: What changes could be made without compromising the boat’s sailing qualities?
Indeed, on Excess catamarans (as on your Nautitech), the feel of the helm is a major factor, and one that leads to appendage geometries that are not very compatible with UFOs.
Modifying the boat’s geometry (long, shallow keels, shorter rudders, skeg-hung rudders, etc.) would appear to be incompatible with the objective of an evolutive, lively boat that’s fun to helm.
But perhaps we need to keep on looking, aiming for THE right idea that’s a winner on all counts?
2 - Reinforce:
Keep the same geometry and increase the sampling, while accepting the associated additional costs and weight.
Boats certified in Europe (CE) are generally sampled according to the ISO standard, but there’s nothing technically to prevent making them stronger, more protected, or with greater redundancy...
On the other hand, it’s hard to know where to stop: what size of tree trunk becomes dimensional? What about orcas, shipping containers, etc.?
If we push the reasoning further, we’re virtually talking about a very solid boat, but one that’s also very heavy and slow. So where do we set the bar?...
3 - Minimize impact:
At Excess, as with most of our fellow boatbuilders, the thinking goes like this: We can’t make the boat indestructible, so how can we minimize the consequences of an incident?
First of all, being a catamaran offers a welcome redundancy: you were able to continue sailing without assistance, with one rudder less and one broken engine! A monohull would probably not have offered you this possibility.
We’ve also chosen to fit our models with watertight bulkheads, both at the bow and stern, so as not to jeopardize buoyancy after damage to bows, engines or rudders.
Last but not least, our keels are molded with the hull, and fully foamed, so they can’t come loose or lead to an ingress of water in the event of impact.
All this contributes to a form of passive safety, but it doesn’t prevent any of the damage you suffered, which I honestly believe would have been very similar on an Excess...
In view of your experience, I understand your questions and your perfectly legitimate suggestions.
But we must also point out, very objectively, that your boat fulfilled its role perfectly by remaining a protective cocoon, which enabled you to remain in safety after a mishap that could have ended in a shipwreck.
In any case, it’s an excellent subject to share with the Lab community. If you come up with any ideas for improvements that combine greater safety with the boat’s qualities and performance, we’ll of course be very keen to try and make them a reality at Excess!
Thank you again for your very well illustrated testimonial and sharing of experience!
Hervé
Merci pour ce sujet et votre témoignage, effectivement ça n’arrive pas qu’aux autres !
Les bateaux naissent de compromis entre plusieurs critères, requestionner celui de la résistance aux OFNI est intéressant.
Les quelques pistes de réflexion que l’on peut lancer :
1 - Changer la géométrie :
Pour reformuler votre question, on pourrait dire : Quelles évolutions pourrait-on imaginer sans remettre en cause les qualités de navigation du bateau ?
En effet, chez Excess (comme d’ailleurs sur votre Nautitech), les sensations de barre sont un point d’attention majeur, et conduisent à des géométries d’appendices peu compatibles avec les OFNI.
Modifier la géométrie du bateau (quilles longues et peu profondes, safrans plus courts, sur crapaudine, etc.. ) semble peu compatible avec cet objectif de bateau évolutif, vivant et ludique à la barre.
Mais peut-être devons-nous continuer à chercher, viser LA bonne idée qui soit gagnante sur tous les plans ?
2 - Renforcer :
Garder la même géométrie et augmenter l’échantillonnage, en acceptant les surcoûts et surpoids associés.
Les bateaux certifiés en Europe (CE) sont généralement échantillonnés selon la norme ISO, mais rien n’empêche techniquement de faire plus solide, plus protégé, ou plus redondant…
Par contre, il devient difficile de savoir où s’arrêter : Quelle taille de tronc d’arbre devient dimensionnante ? Quid des orques, des containers, etc… ?!
En poussant le raisonnement, on arrive virtuellement à un bateau très solide, mais aussi très lourd et lent. Alors où placer le curseur ?...
3 – Minimiser les impacts :
Chez Excess comme chez la plupart de nos confrères, la réflexion la suivante : Nous ne pouvons pas rendre le bateau indestructible, comment essayer de réduire les conséquences d’un incident ?
Déjà, le fait d’être un catamaran offre une redondance bienvenue : Vous avez su continuer à naviguer sans assistance, avec un safran en moins et un moteur cassé ! Un monocoque ne vous aurait probablement pas ouvert cette possibilité.
Nous avons également choisi sur nos modèles d’avoir des cloisons étanches, aussi bien à l’étrave qu’à l’arrière, pour ne pas mettre en péril la flottabilité après un dommage sur les étraves, les moteurs ou les safrans.
Enfin, nos quillons sont moulés avec la coque, et intégralement moussés, afin qu’ils ne puissent ni se décrocher ni créer une voir d’eau en cas de choc.
Tout cela participe à une forme de sécurité passive, ça n’empêche aucune des avaries que vous avez subi et je pense, honnêtement, qu’elles auraient été très comparables sur un Excess…
Au vu de votre expérience, je comprends votre questionnement et vos suggestions parfaitement légitimes.
Mais nous devons souligner aussi, très objectivement, que votre bateau a parfaitement rempli son rôle en restant un cocon protecteur, qui vous a permis de vous mettre en sécurité après une mésaventure qui aurait pu finir en naufrage.
C’est en tout cas un excellent sujet à partager avec la communauté du Lab. Si des idées d’amélioration surgissent, permettant de combiner une meilleure sécurité sans altérer les qualités et les performances du bateau, nous serons bien sûr très motivés pour essayer de les concrétiser chez Excess !
Merci encore de ce témoignage et partage d’expérience très bien illustré !
Hervé