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LA GESTION DES DECHETS EN GRANDE CROISIERE

LA GESTION DES DECHETS EN GRANDE CROISIERE

Que faire des poubelles à bord ?

C’est une question à laquelle on réfléchit rarement avant le départ, surtout si on a l’habitude des petites navigations de quelques heures ou quelques jours, mais qui devient vite un sujet épineux quand on navigue au long cours. Les réponses que chacun y apporte ont des répercussions sur le bien-être de l’équipage en navigation mais jouent également une part importante dans l’impact de la plaisance sur les archipels éloignés. Quid de ces plaisanciers, férus d’écologie à la maison, qui débarquent avec ou sans remords leurs sacs poubelles bien remplis dans les rares bacs d’une île comptant quelques dizaines d’habitants contraints de brûler leurs déchets en l’absence de systèmes de traitements comme on les connaît dans nos grandes métropoles ? 

 

Pour notre bien-être en croisière comme pour celui des populations rencontrées nous devons adopter des pratiques saines de gestion des déchets. Les réponses sont propres à chaque équipage mais voici quelques pistes expérimentées lors de mes navigations au long cours, que ce soit en convoyage ou en famille.

 

  1. Bien gérer les achats et la consommation de produits frais : rien de plus triste que de devoir jeter des légumes ou fruits qu’on aurait pu déguster si on ne les avait pas oubliés quelques jours de trop au fond d’un coffre … Faire une vraie liste de courses qui tient compte de la durée de vie de chaque type d’aliments est primordial. La liste doit ensuite être mise à jour au fur et à mesure que l’on consomme pour s’assurer de manger en premier ce qui périme vite

 

  1. Bien stocker les produits frais dans des bacs aérés et bien séparés pour éviter que les moisissures se propagent

 

  1. Se débarrasser des cartons et plastiques d’emballage avant le départ : il faut jeter tout ce qui est facilement trié et traité dans le port de départ et prendra de la place ensuite

 

  1. Ne pas embarquer des milliers de pages de manuels diverses et variés, plutôt stocker les version PDF sur sa tablette !

 

  1. Ne pas embarquer de bouteilles d’eau quand on peut faire autrement : avec un déssalinisateur et un système de filtre on peut largement suffire aux besoins en eau douce de l’équipage. L’eau de pluie, à condition d’être captée loin des zones de pollution et d’être filtrée est excellente et ne demande aucune énergie pour la produire. Attention toutefois si elle est collectée sur le roof qui peut ne pas être propre il ne faut s’en servir que pour le nettoyage pas la boisson. Il faut bien entendu une réserve en cas de situation critique, mais celle-ci sera bien mieux stockées dans des jerrycans de 10 ou 20 litres que dans des dizaines de bouteilles plastiques !

 

  1. Une fois en mer, compacter au maximum les déchets non biodégradables. Il existe plein d’outils permettant de le faire

 

  1. Les déchets organiques peuvent être jetés à la mer où ils feront le bonheur des poissons …à condition
    1. D’être loin des côtes !
    2. De s’assurer qu’on ne jette pas avec des éléments non biodégradables !

 

  1. Avoir des sacs transparents pour les déchets recyclables afin qu’ils soient facilement identifiables quand on les débarquera

 

  1. Se réserver une zone de stockage des sacs poubelles en mer :
    1. Suffisamment grande
    2. Vide d’éléments qui pourraient s’imprégner des odeurs
    3. Facile d’accès en navigation

 

  1. Se réserver une zone de stockage des éléments dangereux ou chimiques tels que les batteries usagées

 

  1. Proposer à la population des îles isolées de prendre à son bord ce type de déchets pour les transporter au centre de traitement lorsque l’on fera escale dans une zone équipée pour les prendre en charge

 

L’architecture navale des catamarans Excess, tournée vers le plaisir sous voile, conduit à avoir une nacelle reculée et ramassée et de longues plages avant. Outre l’effet esthétique dynamique, qui rappelle un peu les Jaguar Type E cela a aussi un avantage beaucoup plus prosaïque : les pointes avant sont longues et profondes. C’est donc l’endroit idéal pour y stocker les poubelles d’autant que ce sont des compartiments étanches, donc les odeurs ne se propagent pas au reste du bateau. Pour optimiser encore plus on peut compartimenter ces grandes soutes, par exemple avec des rangements textiles sur glissière. Cela permet de différencier la zone de stockage des aussières et pare battages, des voiles et des poubelles. En cas de mauvais temps, au près, on préfèrera ne pas ouvrir les capots avant et le très grand coffre arrière du cockpit peut servir de stockage provisoire car il est lui aussi bien isolé du reste, tout en étant accessible par tous les temps.

 

Voici quelques réflexions basées sur mon expérience mais le but de cet article était d’interroger la communauté Excess : sur votre catamaran quelles solutions utilisez-vous ? Quels rangements ou organisation aimeriez-vous avoir ? Est-ce que vous seriez prêt à participer à des projets pour aider les habitants des archipels éloignés à gérer leurs déchets ? 

2 comments
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T
Thomas
13 mars 2025
1 answer
Item 6, I am interested to learn about the many possibilities to compact garbage. Are garbagecompator built in on an Excess?
Sail Tahiti
Sail Tahiti
13 mars 2025
Hello Thomas. The simplest solution is to do it by hand, but there are lots of various tools you can buy online. That kind of tool can be useful : https://www.amazon.fr/dp/B08MPXT58G/ref=sspa_dk_hqp_detail_aax_0?psc=1&sp_csd=d2lkZ2V0TmFtZT1zcF9ocXBfc2hhcmVk